Mes randonnées préférées en Belgique
Amoureux de la nature, et assez fier de mon pays, il était invévitable qu’un article comme celui-ci voit le jour. Il est très difficile de tenir une liste complète de nos randonnées préférées à un moment précis. C’est pourquoi je vois cet article comme une présentation évolutive à laquelle viendront s’ajouter, à travers le temps, mes marches favorites. En attendant, voici déjà quelques coins de nature qui m’ont marqué jusqu’aujourd’hui :
1. Du tombeau du Géant à Bouillon
Mais pourquoi diable ce point de vue s’appelle “Le tombeau du géant” ?
Et bien, selon la légende, un géant y serait bel et bien enterré. Celui-ci aurait été poursuivit par les romains suite à la bataille de la Sambre, il y a fort longtemps de cela. Se sentant coincé en haut du “rocher des gattes”, il décida de se lancer dans le vide plutôt que d’être jeté en exclave dans les arènes de Rome… Un choix contestable mais qui aura eu le don de nous offrir une belle légende.
Cette balade aura donc comme point de départ l’un des plus beaux panoramas du pays (j’étais très sceptique du fait de commencer par “le plus beau”, mais y retourner en fin de parcours s’est avéré très plaisant).
La voiture est installée sur le parking, nous admirons une première fois la vue, et puis nous nous aventurons sur les premiers mètres de notre marche. Nous descendons directement vers les rives de la Semois, au pied du tombeau. La vue est très belle, et c’est encore très calme en cette matinée de novembre. Nous continuons notre chemin qui nous mènera le long du fleuve et à travers la forêt principalement. Nous nous arrêtons plusieurs fois aux différents points de vue, ainsi qu’à la passerelle dite du moulin de l’Epine.
Nous arrivons à Bouillon en début d’après-midi. Je dois avouer que la ville ne m’a pas ébloui, si ce n’est de part son château, connu pour avoir été la demeure de Godefroy de Bouillon. La deuxième partie de route se fera entre routes calmes et forêt. En chemin nous passons devant l’abbaye de Cordevois, qui me rappelle un peu celle d’Orval, que j’ai découvert il y a quelques semaines (mais pas de dégustation de bière cette fois-ci… merde).
Plus de photos de cette balade
2. La balade du vertige
Deuxième journée et nouvelle rando au programme dans la vallée de la Semois ! Aujourd’hui nous nous lançons dans une marche atypique qu’on appelle souvent la marche des échelles.
Comme souvent en Belgique, le nom est très évocateur car sa particularité est qu’il faut parfois user de ses bras pour gravir des parois rocheuses. Amis soumis au vertige, vous devriez quand même vous en sortir, votre vie ne sera pas mise en péril non plus. Néanmoins, cela peut s’avérer un peu plus compliqué avec un chien par exemple.
Comme la première rando, celle-ci est également très qualitative avec de magnifiques points de vue sur la Semois. Une marche un peu sportive mais accessible au grand public. N’hésitez pas à partir tôt pour éviter la foule et profiter un maximum du calme le long de l’eau qui court.
3. De Hoge Kempen
Aujourd’hui, changement de registre. Je délaisse l’Ardenne pour me rendre dans la partie flamande du pays (inderdaad manneke). Et je ne vais pas n’importe où en Flandres car j’ai tout simplement décidé de me rendre dans le seul parc national du pays : le parc national de la Haute-Campine (De Hoge Kempen). Avant de te donner plus d’infos et mon avis sur ma balade du jour, voici quelques éléments que tu dois savoir sur le parc.
De Hoge Kempen se situe près de Maasmechelen, dans le Limbourg. Il existe 6 portes d’accès qui peuvent te mener au sein du parc. Il est important de bien faire son choix de porte avant de s’y rendre car ces entrées vous emmènent à travers des décors assez différents :
Mechelse Heide : Champs de bruyères qui transforment le paysage en un tableau violet de la mi-août à la mi-septembre.
Connecterra : Paysages entre lacs et terrils offrant de beaux panoramas.
Lieteberg : Entre bruyères et forêts de conifères.
Kattevennen : Découverte des étoiles à travers le Cosmodrome et balade dans les zones boisées
Station As : Point de départ idéal pour les randonnées à vélo autour du parc national.
Pietersheim : A la découverte de l’ancien domaine princier Pietersheim et de son château.
Pour ma part, j’ai choisi de partir de la porte du Connecterra. Je suis déjà tombé sur plusieurs photos de ses lacs et points de vue, et j’avoue que ça m’a plutôt impressionné. Du coup j’ai décidé d’aller voir ça par moi-même !
Des débuts mitigés … pour finir en beauté
Le départ de ma balade au Connecterra m’a un peu déconcerté, notamment en découvrant que l’entrée se trouvait juste à côté de Maasmechelen Village, un lieu emblématique de shopping. J’ai également été surpris – et un peu attristé – par la construction d’un Eco Resort et d’un Kitesurf Cable Park en bordure du parc, un projet qui dénature, selon moi, l’unique parc national de Belgique. Heureusement, la suite s’est avérée bien plus agréable. L’ascension des terrils m’a offert des points de vue spectaculaires sur les lacs, témoins du passé minier de la région. Le chemin longe ensuite un grand lac paisible, où j’ai croisé des cygnes, canards et cormorans, avant de grimper à nouveau. De là-haut, la vue allie nature et urbanité avec un charme inattendu. En longeant une dernière fois les rives du lac pour le retour, j’ai savouré ces paysages atypiques qui tranchent avec le reste de la Belgique.
3. La vallée de la Hoëgne
La Belgique sous la neige, c’est rare, alors autant en profiter ! Direction l’est du pays et la vallée de la Hoëgne, un coin méconnu mais prisé des amoureux de nature en Belgique. Le timing est parfait : la neige fond doucement sous une pluie légère, rendant la Hoëgne déchaînée et imprévisible, au point d’avoir submergé la route d’accès. Les sentiers gelés offrent une balade sportive (voire dangereuse) mais captivante, avec des mini-cascades qui jalonnent la première partie du parcours. Plus haut, je traverse des forêts enneigées paisibles avant de redescendre après 3h30 d’émerveillement. Encore une preuve que la Belgique regorge de trésors naturels à explorer !